Résumé
En raison de la capacite de lecture limitee de son public cible, la litterature de jeunesse adopte souvent le principe de simplicite, considere comme sa principale caracteristique. Cette simplicite se manifeste syntaxiquement et lexicalement dans le recit. Loin d’etre devalorisante, elle constitue une valeur esthetique en soi. Cependant, la critique litteraire a montre que la litterature jeunesse contemporaine tend vers la complexite. Cet article vise a analyser cette complexite du point de vue de la langue dans la litterature destinee aux jeunes lecteurs en Afrique francophone subsaharienne. Pour ce faire, nous examinons deux romans : d’une part, Les Confidences de Medor de l’Ivoirienne Micheline Coulibaly, qui recourt a un langage humoristique, et d’autre part, Les Cendres du pere de l’ecrivain congolais Pius Ngandu Nkashama, qui traite du theme de la violence, et dans lequel l’arsenal lexical utilise par l’auteur contribue a l’atmosphere sombre du roman.