Abstract
This paper investigates how far we can go when using the English language, were it to be the working/drafting language for European private law in the EU. Conscious of the fact that a drafting language is only the tip of the iceberg of interpretation difficulties faced by the law upon implementation and during adjudication, the enquiry proceeds in a speculative direction. First, the flexible and permeable nature of English is illustrated, by looking backwards to see how English developed a language for the common law in the past. Next, the potential of English for European private law in the future is then assessed by examining the positive and negative uses of drafting, as illustrated by recent European soft law projects and the recent proposal for a Common European Sales Law. This evaluative exercise confirms that the major difficulties are not merely linguistic, but rather semantic. The conceptual gaps between the lines, as well as what lies behind the words themselves, are the real stumbling blocks to constructing a suitable terminology capable of responding to the needs and idiosyncrasies of European private law. However, these obstacles are not insurmountable.We need to be creative and invent neologisms, mirroring the process of constructing a European private law. This imaginative process may help us come to a more European understanding, since jurists for whom English is their first or second language need to be involved. The ultimate purpose is to enable English to be used imaginatively and innovatively, as far as we can. Résumé Cet article cherche à déterminer s’il est possible d’utiliser l’anglais comme seule langue de travail dans le droit privé de l’UE. Partant du constat que le choix d’une telle langue n’est qu’une des nombreuses difficultés rencontrées lors de l’adoption et de la mise en oeuvre des normes, l’auteur conduit son analyse par étapes successives. Il insiste tout d’abord sur la nature souple et ”perméable“ de l’anglais, en rappelant comment une langue propre au ”common law“ a été forgée dans le passé. Il envisage ensuite la capacité de l’anglais à exprimer le futur droit privé européen ; pour cela, il aborde les aspects positifs et négatifs de l’usage de cette langue dans la rédaction des projets européens de ”droit mou“ ainsi que de la récente proposition d’un droit commun de la vente en Europe. Cet exercice d’évaluation lui permet d’affirmer que les difficultés majeures ne sont pas linguistiques mais sémantiques. Le fait que certains concepts sont présents dans certains systèmes juridiques mais pas dans d’autres, ou le fait que certains termes – a priori voisins – ne recouvrent pas la même réalité, constituent les véritables entraves à la construction d’une terminologie adaptée et susceptible de répondre aux besoins et aux traits idiosyncrasiques du droit privé européen. Toutefois, ces obstacles peuvent être surmontés par la création – audacieuse mais nécessaire – de néologismes propres à rendre compte de tel ou tel concept que le droit européen choisirait de consacrer. Cette oeuvre créatrice prolongerait sur le plan linguistique celle qu’accomplit l’UE sur le plan juridique. Elle contribuerait au rapprochement des juristes des différents Etats membres dans la mesure où tous y participeraient, que l’anglais soit ou non leur langue maternelle. L’objectif à atteindre est donc celui d’une utilisation de la langue anglaise qui serait, dans cette perspective, aussi imaginative et innovante que possible. Zusammenfassung Dieser Beitrag widmet sich der Frage, wie weit die Nutzung des Englischen gehen kann, wenn es tatsächlich als zentrale Arbeitssprache für die Formulierung von EU-Recht eingesetzt wird. Dabei ist klar, dass die Sprachfrage nur die Spitze des Eisberges darstellt und dass all die anderen Auslegungsfragen bei der Umsetzung und Anwendung von Unionsrecht hinzukommen. Auf diesem Hintergrund wird die genannte Grundfrage erörtert: zuerst, wie das Englische als sehr flexible Sprache in der Historie zur Sprache des common law wurde und sich insoweit als Rechtssprache entwickelte, sodann, wie das Englische für das Europäische Privatrecht verwandt wird, wobei vor allem jüngere soft law Projekte und das Projekt eines Gemeinsamen Europäischen Kaufrechts untersucht werden. Ein zentrales Ergebnis dieser Untersuchung geht dahin, dass die Probleme weniger linguistischer als semantischer Natur sind. Die fehlenden (gemeinsamen) Konzepte hinter den Begriffen bilden die eigentlichen Stolpersteine, die eine nachhaltige Terminologiebildung erschweren, die den Bedürfnissen und Unwägbarkeiten eines Europäischen Privatrechts gerecht würde. Diese Hindernisse sind freilich nicht unüberwindlich. Die Erfindung gänzlich neuer Begriffe ist hier hilfreich, in denen sich eine neue Rechtsordnung abbildet und spiegelt. Das fördert ein Europäisches Verständnis, an dessen Schaffung Juristen sowohl mit Englisch als Muttersprache als auch mit Englisch als Fremdsprache mitwirken. Ziel ist es, Englisch so einfallsreich und innovativ zu verwenden wie möglich.